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 ESPACE MEMBRE

Tortue serpentine  EFFECTUER UN SIGNALEMENT

Niveau de connaissances :

Classification

Nom scientifique : Chelydra serpentina (Linnaeus, 1758)
Nom vernaculaire : Tortue serpentine
Nom corse :

Classe : Reptilia
Ordre : Chelonii
Famille : Chelydridae

Caractéristiques

Identification et critères de détermination

La Tortue serpentine à une grosse tête, un long cou et une mâchoire supérieure crochue. Chez l’adulte, la carapace dossière est brune, noire ou verte, et parfois couverte d’algues. La carapace ventrale est plus petite, en forme de croix, et ne recouvre pas entièrement les membres de la tortue. La queue peut être aussi longue que la carapace dossière et se termine par des crêtes. Sa peau est de couleur brun foncé, souvent avec beaucoup de tubercules sur les pattes, le cou et la queue. Le plastron est très réduit et de couleur beige jaune.

 

Biologie

Régime alimentaire : omnivore opportuniste, elle se nourrit d’animaux (invertébrés aquatiques et petits vertébrés), de plantes principalement aquatiques, de fruits ou de charognes. C’est une espèce diurne et solitaire qui chasse en surface.
Taille moyenne : entre 20 et 50 cm environ.
Poids : 8 à 16 kg.
Longévité : environ 30 ans.
Reproduction : les individus sont sexuellement matures à 14,5 cm de longueur de plastron. L’accouplement a lieu au début du printemps, la femelle va pondre en moyenne 25 à 45 œufs à une distance de 500 m à 2 km de son lieu de vie. Le sexe des jeunes est déterminé par la température d’incubation.
Hibernation : elle hiberne dans l’eau profonde, souvent au même endroit chaque année.

Écologie

Localisation : originaire d’Amérique du Nord, il y a deux observations anciennes en Corse sans précision.
Habitat : elle vit principalement dans les plans d’eau, les rivières, les courants de marées saumâtres et les marécages, elle privilégie les habitats d’eau douce stagnante ou courante avec débris organiques, mais peut également vivre dans des zones urbaines aménagées, des zones cultivées ainsi que dans des milieux où l’eau est polluée.
Mobilité : non connue.

Statuts de conservation et de protection

  • Convention de Berne : Annexe III (IBE3)
  • Liste rouge mondiale (LC)

Problématique actuelle

Evaluée depuis 2012 par l’IUCN mondial comme une espèce à préoccupation mineure (LC) dans son aire de répartition naturelle, elle a un double statut d’espèce digne de protection régionale dans son aire d’origine, pour laquelle un plan de gestion pour sa conservation a été rédigé au Canada, mais aussi d’espèce introduite, pour laquelle une gestion doit être envisagée. En France, à l’heure actuelle, l’espèce n’est pas reconnue comme exotique envahissante, mais retenue comme espèce « à évaluer » concernant le caractère invasif.

Recommandations

Seuls quelques individus ont été introduits en Corse. Nous recommandons le piégeage des individus lorsqu’ils sont contactés dans la nature afin d’éviter leur prolifération qui pourrait être néfaste aux espèces indigènes corses. Cette capture ne pouvant être réalisée que par un organisme bénéficiant des autorisations légales, il est important de signaler leur présence.

Études

Aucune étude en Corse.

Répartition

Bibliographie

  • Maran J., Frétey T., 2023 - Les tortues terrestres et d'eau douce, autochtones et introduites, de France métropolitaine : état des connaissances et clé de détermination illustrée. Herpme, 5:1-172 
  • Maucarré M., 2016 - Etat des lieux sur la présence en France de la tortue serpentine, Chelydra serpentina (Linnaeus, 1758). Quelles mesures de gestion à préconiser?, 60 p. 

Rédaction fiche : Conservatoire d'Espaces Naturels de Corse