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 ESPACE MEMBRE

Couleuvre vipérine  EFFECTUER UN SIGNALEMENT

Niveau de connaissances :

Classification

Nom scientifique : Natrix maura (Linnaeus, 1758)
Nom vernaculaire : Couleuvre vipérine
Nom corse :

Classe : Reptilia
Ordre : Squamata
Famille : Natricidae

Caractéristiques

Identification et critères de détermination

La Couleuvre vipérine possède un corps robuste avec une tête bien distincte. L’œil et la pupille sont ronds.

Sa face dorsale peut être vert-olive, brune ou grise avec deux rangées de points noirs échelonnés souvent réunis pour former un zigzag faisant penser à une vipère. Elle présente souvent une rangée d’ocelles sur les flancs. La face ventrale est blanche, jaune ou rougeâtre et est ponctuée de taches noires rectangulaires.

 

Biologie

Régime alimentaire : Cette couleuvre se nourrit principalement de poissons et d’amphibiens.
Taille moyenne : elle mesure jusqu’à 85 cm, certains individus atteignent 1 mètre.
Poids : les femelles peuvent peser jusqu’à 300 g avant la ponte, les mâles pèsent en moyenne 100 g.
Longévité : elle peut vivre jusqu’à 25 ans.
Reproduction : c’est une espèce ovipare, les accouplements ont lieu en avril et mai et les pontes en juillet. La période d’incubation dure 8 semaines. La maturité sexuelle des individus est atteinte en moyenne à 3 ans.
Hibernation : la Couleuvre vipérine hiberne de novembre à mars mais cette période peut être plus courte ou facultative dans les régions les plus chaudes..

Écologie

Localisation : on la trouve dans le sud-ouest de l’Europe : en France, sur toute la Péninsule Ibérique et dans le nord de l’Italie (y compris en Sardaigne). Elle est présente aussi en Afrique du Nord, au Maroc et en Tunisie principalement. En Corse, l’espèce n’est a priori pas présente toutefois, trois individus ont été recensés entre 1985 et 1991.
Habitat : elle vit à proximité des cours d’eau et des eaux stagnantes (mares et étangs). Elle affectionne les berges ensoleillées et caillouteuses. Les galets lui servent à la fois de cachette et de site de thermorégulation par insolation.
Mobilité : elle est capable de rester 15 à 20 minutes en apnée. Son domaine vital couvre un à deux hectares. Quotidiennement, elle parcourt en moyenne 100 m sur terre et 500 m dans l’eau. Ses déplacements n’excèdent, en général, pas plus d’un kilomètre.

Statuts de conservation et de protection

  • Convention de Berne : Annexe III (IBE3)
  • Liste rouge européenne (LC)
  • Liste rouge mondiale (LC)
  • Liste rouge nationale (NT)
  • Protection nationale (FRAR2)

Problématique actuelle

La réelle menace pesant sur la Couleuvre vipérine est la diminution de ses ressources alimentaires. En effet, l’introduction d’espèces invasives et la pollution de l’eau réduisent le nombre de proies aquatiques.

Recommandations

Nous recommandons la capture des individus de cette espèce lorsqu’ils sont contactés dans la nature afin de limiter leur prolifération qui pourrait être dommageable pour les écosystèmes corses. Cette capture ne peut être réalisée que par un organisme bénéficiant des autorisations légales. Il donc est important de signaler leur présence afin que les individus soient placés dans un refuge.

Études

Aucune étude n’a été réalisée en Corse car il n’y a pas d’observations récentes.

Répartition

Bibliographie

  • Cottet M., 2011 - Couleuvre vipérine - Natrix maura, 2 p. 
  • Fons R., Saint Girons H., Salotti M., Cheylan M., Clara J.P., 1991 - Contribution à la faune herpétologique des iles méditerranéennes : Présence de la couleuvre vipérine Natrix maura (Reptilia, Colubridae) en Corse. Bonner zoologische Beiträge, 42 (2):181-186 
  • ONEMA, 2015 - Couleuvre vipérine Natrix maura (Linnaeus, 1758), 3 p. 
  • Rollinat R., 1934 - La vie des reptiles de la France centrale. Cinquante années d'observations biologiques.. Librairie Delagrave, Paris., 343 p. 

Rédaction fiche : Conservatoire d'Espaces Naturels de Corse à partir de sources OFB