Grand rhinolophe EFFECTUER UN SIGNALEMENT
Classification
Nom scientifique : Rhinolophus ferrumequinum (Schreber, 1774)
Nom vernaculaire : Grand rhinolophe
Nom corse :
Classe : Mammalia
Ordre : Chiroptera
Famille : Rhinolophidae
Espèce sédentaire
Espèce protégée nationalement
Espèce vulnérable
Espèce peu courante
Caractéristiques
Les espèces du groupe des rhinolophes se distinguent bien des autres avec leur feuille nasale en forme de « fer à cheval » caractéristique. De plus, ces espèces se tiennent toujours suspendues la tête en bas, par les pattes, ce qui aide à leur identification. Elles ont les oreilles larges et sans tragus. Elles ont les membres longs et la queue courte. Le Grand Rhinolophe, comme son nom l’indique, est la plus grande des trois espèces de Rhinolophe en Corse. Il est massif et puissant par rapport aux deux autres espèces. Son pelage est épais, relativement long, de coloration gris brun foncé sur le dos tirant vers le blanc grisâtre sur le ventre.
Régime alimentaire : Cette espèce présente une préférence pour les grosses proies. Elle consomme des lépidoptères nocturnes, des coléoptères, des diptères tipulidés et des trichoptères. Elle est spécialiste de la chasse à l’affût.
Taille moyenne : avant-bras : 53 à 62 mm
Envergure : 330 à 400 mm
Poids : 15 à 34g
Longévité : Elle peut atteindre plus de 15 ans. Le plus vieil individu (bagué) de cette espèce avait 30 ans. Reproduction : Comme l’ensemble des chiroptères, chaque femelle donne naissance à un seul petit par an. Les colonies de parturition se rassemblent entre début juin et fin août. La gestation dure 6 à 8 semaines et les mises-bas s’échelonnent de fin-juin à mi-juillet.
Écholocalisation : Comme l’ensemble des rhinolophes, le Grand rhinolophe émet ses cris par son nez en forme de parabole. Son cri est détecté sur quelques mètres de distance seulement avec des signaux qualifiés de FC « fréquence constante » émis à 80kHz.
Localisation : C’est une espèce présente en Europe et Afrique du Nord-Ouest.
Habitat :
Gîtes : En hiver, il gîte principalement dans les grottes mais aussi dans les galeries d’anciennes mines, et les caves. En été, les colonies se rassemblent dans les grottes ou caves, mais peuvent s’observer en bâti. Il peut partager ses gîtes de parturition (ou mises- bas) avec d’autres espèces avec lesquelles il forme un essaim commun, en général avec le Murin à oreilles échancrées ou le Rhinolophe euryale.
Terrain de chasse : il a une forte préférence pour les pâtures entourées de haies stratifiées, mais aussi pour les lisières de forêt feuillus, les sous-bois dégagés, les parcs et les prairies. Son vol est lent mais précis, et l’espèce suit les structures paysagères pour se déplacer jusqu’à son milieu de chasse (haies, lisières, bosquets…).
Mobilité : En général, il chasse dans un rayon moyen de 2,5 km autour du gîte, mais peut se déplacer jusqu’à 14 km. Il a tendance à se poser sur un reposoir nocturne en milieu de nuit, en bâti ou sur une branche d’arbre.
Statuts de conservation et de protection
- Convention de Bonn : Accord EUROBATS - ANNEXE 1 (IBOEU)
- Convention de Bonn : Annexe II (IBO2)
- Directive Habitat : Annexe II (CDH2)
- Directive Habitat : Annexe IV (CDH4)
- Liste rouge européenne (NT)
- Liste rouge mondiale (LC)
- Liste rouge nationale (LC)
- Plan national en cours
- Plan national terminé
- Plan national terminé
- Protection nationale (NM2)
- ZNIEFF Déterminantes
Menaces
L’ensemble des rhinolophes est fortement sensible à l’homogénéisation des paysages. Ce sont des espèces liées tant aux forêts qu’aux milieux agricoles, elles sont vulnérables à la perte de corridors écologiques, l’utilisation de pesticides et d’une gestion forestière inadaptée. Fortement lucifuges, elles sont très impactées par la pollution lumineuse. Enfin, elles se trouvent limitées par la disponibilité des gîtes, que ce soit le peu de grottes disponibles, ou la perte de bâtis propices.
Recommandations
Les gîtes rencontrés connus de cette espèce doivent faire l’objet de protection (sous toute forme, statutaire et/ou physique).
Il est donc nécessaire d’établir des trames vertes, bleues et noires pour cette espèce, en conservant des corridors de haies et de lisières pour sa chasse et son déplacement, ainsi que de réduire la pollution lumineuse en créant des zones noires lors des projets de développement urbain.
C’est un allié des agriculteurs, c’est pourquoi il faut réduire l’utilisation des pesticides, et veiller à la bonne gestion des exploitations, pour cette espèce comme pour l’ensemble des espèces chassant sur le en milieu agricole.
Etudes
Aucune étude spécifique a été menée sur le Grand Rhinolophe en Corse, hormis le suivi de ces gîtes majeurs.
Répartition
Bibliographie
- Beneux G., 2006 - Document d'objectifs du site SPN FR9402011 " Les anciennes mines de Lozari", 53 p.
- Groupe chiroptères Corse, 2020 - Inventaire des chiroptères dans plusieurs zones humides de Corse. Etude des mares temporaires, 18 p.
- Groupe chiroptères Corse, 2020 - Programme d'études sur les chiroptères forestiers en Corse. Année 2019. GCC, 12 p.
- Groupe chiroptères Corse, 2018 - Programme régional d'actions en faveur des chiroptères en milieu forestier en Corse. Année 2018. Synthèse finale., 18 p.
- Tapiero A. (coord.), 2016 - Plan national d'actions en faveur des chiroptères 2016-2025., 81 p.
- Tapiero A., Strubel V., 2017 - Agir pour les chiroptères. L'essentiel du plan national d'actions 2016-2025., 15 p.
Rédaction fiche : Kate Derrick, Groupe Chiroptères Corse